Le marché immobilier serait raisonnablement haussier

Selon les observations des notaires, le nouveau record de transaction est atteint (une hausse annuelle de 10,4%), la hausse des prix est au rendez-vous et le pouvoir d’achat est globalement stable, car les taux sont en baisse.

Le marché de l’immobilier est bien huilé

Ce dynamisme reste sans surprise, car les acheteurs ont pu supporter la hausse grâce à des taux de crédit historiquement bas. Certes la hausse des prix est inégale, mais d’autres villes ont connu un gros rattrapage de 10% à 20% dans certaines villes comme Lyon par exemple. Les notaires affirment que les Français placent l’immobilier comme un élément d’assurance pour l’avenir et une valeur refuge. Cette amélioration du marché a aussi été causée par la baisse du chômage. Un changement qui a pu permettre à la population croissante de souscrire à un emprunt immobilier, une situation qui a porté au plus haut la vitesse de rotation du parc immobilier.

La hausse des prix se confirme

Les notaires ont dernièrement aussi estimé :

  • Une progression de 5% (avec un rythme similaire en province ou en région parisienne) sur un an sur les prix des appartements anciens.
  • La hausse des prix est un peu moindre pour les maisons, car la progression est estimée entre 2% et 3%.

Un pouvoir d’achat immobilier bien stable sur le plan national

Selon les notaires, sur l’ensemble de la France, en remboursant 800 €/mois de crédit pendant 20 ans et sans apport, la surface finançable d’un appartement ancien est stable sur un an à 56 m² (budget de 160.000 €). Avec ce budget, on peut cependant accéder à une surface supérieure dans beaucoup de villes : 58 m² à Rennes et Toulouse, 68 m² à Marseille, 73 m² à Grenoble, 77 m² à Toulon, 93 m² au Havre et jusqu’à 171 m² à Saint-Etienne.

L’effort sera très important pour s’offrir une maison. Avec un budget de de 260.000€ (également stable sur un an) avec une mensualité de 1300 €/mois pendant 20 ans et sans apport, la surface finançable atteint 154 m² en moyenne. Avec ce même budget, pour acheter dans les grandes agglomérations, il ne faudra pas s’attendre à obtenir cette surface, car en moyenne, vous gagnerez seulement entre 80 et 100 m², ou seulement 63 m² dans la région niçoise.

Pas de bulle pour 2020

En 2020 :

  • Le nombre de primo-accédants sera sûrement la variable d’ajustement.
  • Le carburant des taux très bas devrait encore continuer à alimenter les achats.
  • Les vendeurs seront moins nombreux à créer de nouvelles tensions sur les prix.
  • La construction de logements neufs freine essentiellement en attendant la signature des permis de construire.
  • Le nombre de logements proposés à la vente sera limité du fait que la population de seniors tend à vivre plus longtemps à son domicile.
  • La demande pourrait être freinée par tout resserrement des conditions de financement bancaires.

Malgré tout cela, on ne devrait pas s’attendre à ce qu’une bulle s’éclate étant donné que la grande majorité des transactions se font seulement pour se loger.